Notre enfant, que l’on aime tant, est entré dans une phase où les crises s’enchaînent et se multiplient. Et si je vous dis, que c’est un processus normal et nécessaire au développement de l’enfant, vous allez me croire ? Eh bien, il va falloir ! Car c’est réellement le cas. Votre enfant, aux alentours de ses deux ans, fait son entrée dans la période dite de la crise des deux ans, que l’on appelle aussi : « Terrible Two »
Qu’est-ce que le Terrible Two ?
Le terrible two (la crise des deux ans) apparaît chez l’enfant entre 18 mois et 2 ans. Elle peut durer un certain temps, jusqu’au 3 ans ou 4 ans de l’enfant. Ce qui peut paraître long je vous l’accorde. Mais cette étape est importante pour lui, car il comprend qu’il est une personne à part entière et qu’il peut prendre ses propres décisions. Ses choix sont souvent différents de ceux de ses parents, d’où les fameuses crises. Attention à ne pas confondre ces crises avec les caprices ! Les caprices se présentent bien plus tard dans l’évolution de l’enfant.
C’est une période délicate pour les parents, mais aussi pour votre bambin, car les tempêtes émotionnelles surgissent. La gestion des émotions est juste impossible chez nos tout-petits, c’est pourquoi ils expriment leur mécontentement d’une façon débordante, très souvent par la colère. Le langage n’est encore pas tout à fait mis en place, et les mots manquent pour exprimer ce qu’ils ressentent. À cette période, le cerveau de l’enfant est en plein développement et il commence à construire sa propre personnalité.
Comment reconnaître les signes du Terrible Two chez l’enfant ?
Le premier indicateur est tout simplement l’âge. Certains enfants vont vivre cette étape plus intensément que d’autres et c’est normal. Vous allez constater que le comportement de votre bambin change, qu’il entre en opposition avec vous, car il est en pleine construction de son individualité, en faisant ça, il essaye de se détacher de votre autorité. C’est ainsi que le « non » devient son mot favori.
Votre bout de chou va aussi se contrarier très rapidement, il va passer du rire aux larmes d’un seul coup. Les sautes d’humeurs vont être présente. Il va aussi vous repousser, mais en même temps, il va ne demandez que vous, tout le temps.
En communauté, ça va parfois être compliqué. C’est très souvent à cette période que l’enfant commence à mordre, pousser, taper… Il teste tout simplement les limites. Il va généralement essayer de voir s’il peut aller encore plus loin. Ce qui ne va pas être évident je vous l’accorde. Quand la frustration ne sera pas acceptée, elle va se communiquer par des cris, des pleurs ou même des accès de violences physiques. Attention, ce n’est pas parce que l’enfant, tape ou jette des objets, qu’il est méchant. Il n’arrive tout simplement pas à canaliser ses émotions et à exprimer ce qu’il ressent. C’est pour cela qu’il agit de la sorte, c’est à nous, parent, de l’accompagner et de lui expliquer qu’il y a différente manière d’exprimer la frustration. Cela fait partie de la vie, malheureusement.
Comment gérer les crises lié aux Terrible Two : mes conseils
Tout d’abord, il est normal de se sentir débordé quand les crises sont trop importantes. Ne culpabilisez pas, nous faisons du mieux que l’on peut. Le parent parfait n’existe pas ! En premier lieu, répétez-vous que cette étape est complètement normale et que cela fait partie de son développement. Il n’y pas de recette magique, ni une seule façon de faire, car chaque enfant est différent. Mais je souhaite vous partager mes conseils sur mes expériences, pour que vous ayez des clés qui peut être vous seront utiles et vous aiderons, lorsque votre enfant sera dans cette phase.
1 / La communication : l’élément clé
On ne le répète jamais assez : la communication, c’est la clé. Pour beaucoup de chose dans la vie, d’ailleurs. Si votre bambin se met en colère, c’est parce qu’il n’arrive pas à verbaliser, à communiquer. C’est alors qu’il a besoin d’exprimer ses émotions. Cette frustration l’amène dans une crise qui est très souvent colérique. À ce stade, il cherche notre attention et teste nos limites. Pour calmer cette situation, il faut discuter avec lui, calmement.
Notre enfant comprend bien mieux que ce qu’il ne parle et je m’en suis bien aperçu avec ma fille. Dites-lui ce que vous ressentez, dites-lui les choses, même si votre enfant pleure, il vous écoutera. Avec de simples phrases claires. La crise peut être plus ou moins longue, laissez-lui le temps qu’il faut pour extérioriser. Dans ces moments-là, notre enfant a besoin de notre attention, tout simplement.
Quand tout devient plus calme, c’est le moment de poser les limites, et surtout expliquer pourquoi, tout en étant ferme. Il y a des règles et celles-ci sont faites pour être respectées, car la vie est ainsi. C’est comme ça que votre enfant va se construire. Tous les enfants ont besoin de cadre. Il faudra beaucoup de patiente, c’est certain. Parfois, vous allez vous mettre en colère ou crier ; et ne culpabilisez pas. Malheureusement, je sais à quel point de temps en temps, les crises peuvent être difficiles. Alors si vous sentez que la tension monte, dites à votre enfant qu’il a le droit de s’énerver et de crier, mais que vous, vous avez besoin de souffler, que vous allez dans une pièce à côté le temps que la colère redescende.
2 / Le réconfort : lui montrer votre amour
Les tout-petits ont besoin d’amour et de réconfort pour être épanouie. Malgré une envie d’être indépendant, l’enfant a aussi besoin de tendresse et de câlin. Alors, n’hésitez pas à instaurer des moments de complicité dans la journée avec des rituels. Racontez-lui des histoires l’un contre l’autre, jouer ensemble etc. Tous ces moments sont des instants de refuges pour les petits. Ils se sentent aimés et en sécurité.
Quand votre enfant fait une crise, vous pouvez l’aider tout en commençant à communiquer. Si cela n’es pas possible, alors laissez votre enfant décharger sa tristesse ou sa colère en l’accompagnant, par exemple : « Très bien, je vois que tu es en colère, tu as le droit de crier, pleurer ou taper des pieds. Cela va peut-être t’aider à extérioriser ». Une fois qu’il commence à s’apaiser, vous pouvez retourner le voir en renouant le dialogue.
50Il est intéressant de pratiquer le renforcement positif. C’est-à-dire, laisser l’enfant se calmer tout seul, et le féliciter par la suite. C’est un moyen de lui donner confiance. N’hésitez pas à lui dire que vous êtes fière de lui/elle, d’avoir réussi à se calmer. Cette méthode permet aussi au tout-petit, de lui montrer qu’on a confiance en lui, qu’il a les ressources et capacités nécessaires. C’est une très belle preuve d’amour.
3 / Apprendre à gérer ses émotions : parents & enfants
Cette phase est tout simplement une confrontation constante. Il faut se l’avouer, c’est usant et fatiguant. Cela demande beaucoup d’énergie, alors il est essentiel d’accepter la situation, car malheureusement, cela fait partie de la parentalité. Cela ne veut pas dire de baisser les bras et d’abandonner ! Uniquement de savoir se détacher et de prendre du recul sur les situations qui vont se présenter devant vous.
Votre enfant, tout comme nous, a besoin d’affirmer ses choix. Au lieu d’imposer vos choix, essayez plutôt de proposer des alternatives comme : « Il est l’heure de s’habiller, que veux-tu porter ? » ; « Est-ce que tu veux aider maman/papa à préparer à manger ? » ; « Tu préfères que l’on fasse quelle activité ensemble ? » Cela paraît bête, mais en faisant ça, vous créez du lien avec votre enfant, de plus vous l’impliquez dans vos propres décisions. Je comprends que parfois, nous n’avons pas la patiente, ni l’énergie, mais il est important d’essayer de le faire quand cela est possible. Grâce à ces petites choses, vous allez réussir à trouver un équilibre pour vous, comme pour votre bambin.
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