Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire de Floriane, ou plutôt, elle VA NOUS raconter SON HISTOIRE. Floriane a 32 ans, elle est mariée depuis 15 ans, et elle est maman de 2 petits garçons. Floriane a vécu une expérience et une deuxième grossesse, bien différente de la première. Elle a vécu ce qu’on appelle « un déni de grossesse »
Qu’est-ce qu’un déni de grossesse ?
Le terme “déni de grossesse” est donné lorsque la femme apprend sa grossesse à partir de la quinzième semaine d’aménorrhée. Il existe deux types de dénis de grossesse :
- Le déni de grossesse partiel : dans ce cas, la grossesse est découverte avant le terme. Ce qui veut dire qu’elle peut être découverte tout au long de celle-ci. Une fois la reconnaissance du déni de grossesse, le corps de la femme se transforme en quelques heures, le bébé prend place.
- Le déni de grossesse total : dans ce cas, aucune découverte n’est faite au cours de la grossesse. La femme apprend sa grossesse lors de son terme et donc, le jour de son accouchement.
Son récit est poignant. Au travers de ses mots, elle nous embarque dans ses souvenirs, et nous explique précisément son expérience folle. Vivre un déni de grossesse, ce n’est pas commun, et c’est pourquoi, j’ai eu envie qu’elle nous le partage et qu’elle nous raconte cette sensation, cette épreuve parcouru, pour elle et son mari. Je pense qu’il faut avoir un mental solide, et une grande énergie positive en soi, pour réussir à prendre ceci comme un cadeau et non pas comme un obstacle. Floriane nous prouve, que la vie est surprenante, pleine de rebondissement et qu’elle peut nous apporter de magnifiques surprises.

Le témoignage de Floriane :
J’ai fais un déni de grossesse
J’ai appris que j’étais enceinte à 5 mois de grossesse
Hello ! Je m’appelle Floriane, j’ai 32 ans, je suis avec mon mari depuis mes 18 ans, ça fait donc 15 ans que je vis ma plus belle histoire d’amour ; et de cet amour est né deux merveilleux garçons.
Pour mon premier bébé, tout s’est déroulé parfaitement, normalement. Et puis, peu de temps après les 1 an de mon premier, un soir après avoir bien mangé ; des questions m’ont traversé l’esprit. Les filles, on a toutes le ventre qui se relâche un peu après un bon repas, et parfois, on déboutonne le jean, pas vrai ? Bref, rien de bien alarmant jusque-là. Ce soir-là, mon mari me dit : « Bah, t’es enceinte ?! » Complètement choquée, je lui réponds : « Mais pas du tout, c’est mon corps, je le sentirai quand même. Pourquoi tu dis ça ?! » Il rajoute : « Tu as les veines qui ressortent sur ta poitrine… ». Je suis restée muette. On voulait un deuxième bébé, c’est vrai, mais pas si tôt ! Donc, dans ma tête, c’était impossible !…
Dans le doute, je fais une prise de sang (pas de test de grossesse, pas de test pipi, je n’ai pas confiance). Je travaillais en salle de sport à ce moment de ma vie, donc je faisais beaucoup d’exercice. Un matin, je me prends en photo et mon ventre était très plat. Mes abdos étaient apparents alors pour le coup, j’étais assez sereine à vrai dire.
Je reçois les résultats de la prise de sang et surprise… POSITIF !! De plus, je précise aussi que j’étais SOUS PILULE ! Donc, à cet instant précis, je ne sais pas comment réagir, ni quoi penser : « Je dois être contente ? Dois-je pleurer ?… »
J’appelle mon mari (le jour de son anniversaire en plus), et là, je lui annonce la nouvelle… Il sentit à ma voix que je ne savais pas si je devais être heureuse ou pas, car ça ne faisait pas partie de nos projets immédiats. On prenait nos marques avec notre premier bébé, on commençait à kiffer notre vie à 3, et là, c’est le chamboulement total !
Il a eu la meilleure des réactions, il m’a dit : « Mon cœur, on voulait un autre bébé ? (Oui). Alors quoiqu’il arrive, tu n’avorteras pas ? (Non). Alors, c’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire » A cet instant, je ressens un immense soulagement en moi et je pleure, de joie bien sûr !!
Sur les résultats, le taux d’hormones était bas et annonçait une grossesse entre 4 et 6 semaines, donc psychologiquement, je me faisais à cette idée. Disons que j’avais le temps de voir venir avec mon mari… Sauf qu’une fois rentrée à la maison, mon ventre commençait à bien sortir… Étrange… Le matin, j’étais plate et le soir, j’avais un ventre qu’on ne pouvait pas cacher. Un peu inquiète, j’appelle ma gynécologue, je lui explique la situation, et j’arrive à avoir un rendez-vous rapidement : 4 jours après l’avoir eu au téléphone.
4 jours plus tard, je suis dans cette salle d’examen gynécologique. Je m’installe sur cette chaise avec ce ventre bien rebondit, elle place l’appareil sur mon ventre et à l’écran, je vois une tête « énorme » ! Je regarde ma gynéco et je lui dis : « Euh, là, ça ne fait pas 4 ou 6 semaines » elle me répond : « Et bien non, effectivement, on va prendre les mesures du bébé… » Elle prend les mensurations de mon enfant et rajoute : « On est approximativement à 19 semaines ». J’en suis à la moitié de ma grossesse… Là, je suis en état de choc, je ne savais pas ce qui m’arrivait, comment c’était possible ?!!! Et puis elle m’assomme encore une fois en me disant, c’est un garçon (encore), car oui, mon premier enfant est un garçon, et j’aurais aimé avoir une petite fille pour ma seconde grossesse…

Je suis sortie de ce rendez-vous complètement perdu, ça faisait beaucoup d’information d’un coup, et surtout à digérer… Dans 4 mois, mon bébé serait là… Mon premier bébé aura 18 mois à la naissance de son petit frère… Mon bébé deviendra grand-frère dans si peu de temps… Comment lui annoncer ?! Il était si petit pour comprendre tout ça…
Beaucoup d’inquiétudes pour pas-grand-chose… À partir du moment où je savais depuis combien de temps bébé était là… Mon ventre a grossi encore plus… C’était impressionnant à voir et à vivre !! Des amis qui m’avait vu une semaine avant, pensaient que c’était une blague. Mais non, non, c’était bien réel !!
Le récit de son accouchement : J’ai accouché sans péridurale
J’ai été vite en arrêt, au travail, ça ne s’est pas super bien passé et j’ai préféré penser à la santé de mon bébé et la mienne. 1 mois avant la naissance de bébé 2, lors d’une visite de contrôle à l’hôpital, on me dit que bébé s’est mis en siège (sa tête n’était pas en bas), et que j’ai le placenta un peu atrophié (ils n’étaient pas sûrs que le placenta nourrisse assez bébé).
Super, encore de bonnes nouvelles …! On me parle d’une manipulation pour retourner mon bébé, mais qui est douloureuse et pas 100 % efficace… Quenini !! J’ai regardé un peu sur le net et on pouvait essayer de le retourner plus naturellement… Alors, je me suis mise à faire des positions de « yoga » un peu farfelues, mais ça a marché !!!! Bébé était de nouveau la tête en bas !! Youpi ! Soulagement ! J’étais surveillée toutes les semaines jusqu’à l’accouchement, pour être sûr que bébé grandisse encore !! Et heureusement que oui !
Puis fin août, début septembre, mon premier bébé est parti en Corse avec ses grands-parents… Mon terme était plus ou moins fin septembre… Et on ne soupçonne pas le pouvoir psychologique, mais je ne voulais pas accoucher tant que mon bébé n’était pas rentré à la maison ! De plus, je ne désirais pas accoucher le 11/09 (choix personnel par rapport aux tragiques évènements). Et vous savez quoi ?! Je n’ai pas accouché le 11/09, mais le 12/09 et mon bébé était rentré depuis 2-3 jours.
Évidemment, mon accouchement ne s’est absolument pas passé comme pour le premier, qui était des plus classiques : pertes des eaux, contractions, péridurale…
Non, non ! En pleine nuit, impossible de trouver le sommeil, je commence à avoir mal au ventre… Je me tortille… Ça faisait 30 minutes que j’avais des contractions, mais pas forcément régulières (toutes les 5 minutes). Monsieur se réveille et me demande si ça va… Je ne voulais pas aller à l’hôpital pour une fausse alerte, car bien sûr, c’était la nuit de dimanche à lundi et monsieur travaillé… Il m’a alors dit : « Ne t’inquiète pas, vaut mieux y aller même si c’est pour rien. » Du coup, on appelle ma mère (qui vit à 5 minutes de chez moi), pour qu’elle garde mon premier bébé, qui dormait à point fermé.
Je vous disais un peu plus tôt, ci-dessus, le pouvoir psychologique… Dès que j’ai accepté d’aller à l’hôpital, les contractions ont commencé à être beaucoup plus fortes et beaucoup plus rapprochées… Toutes les 2 minutes… Il était 2h du matin, heureusement, il n’y avait personne sur la route, on fait assez vite.
Une fois arrivée, on me met en salle de préparation, une sage-femme « homme », m’examine, il ne dit pas grand-chose et sort de la salle. Je regarde mon mari, et bim, contraction dans le bas du dos… Je lui dis que j’ai mal, que c’est affreux, qu’il faut qu’il appelle quelqu’un ! Il n’a pas le temps d’ouvrir la bouche, qu’une personne vient me chercher (2e contraction dans le bas du dos), et m’amène en salle d’accouchement. Sur le moment, je ne comprenais pas tout ce qui se passait… Et Bim ! Une 3ᵉ contraction… Je m’agrippe devant le lit, je ne sais plus comment me mettre pour gérer la douleur… L’infirmière ou sage-femme, me masse le bas du dos (cris de soulagement intense). Ça faisait tellement de bien ! Elle m’installe sur le lit, commence à me mettre les patchs sur la poitrine et Bim, encore une… Elle arrête tout, et me dit : « Respirez bien dans le masque, je reviens », « ok, lui dis-je ». Je me concentre pour ne pas hurler, car Bim encore une, je me mets en position « fœtus » (c’est la seule position où je pense gérer). Je ferme les yeux, je respire dans le masque. J’entends que ça s’agite autour de moi, j’entends une voix familière : « Mais elle ne va pas avoir de péridurale ? » C’était mon mari qui arrivait dans la salle, et une autre voix lui répond : « Ah non, non, il est là ». Puis cette voix s’adresse à moi : « Vous sentez que ça pousse ? (Oui). Alors laissez le faire, lâchez tout (ok) ». Je tiens la main de mon mari, et d’un coup, je sens quelque chose que je ne peux pas contrôler et une douleur si intense que je crie 5-10-15 secondes max, je ressens un plop (poche des eaux rompues) et un autre plop (bébé qui était sorti)…
Je n’ai pas bougé de position (toujours en position « fœtus »), je n’ai rien fait, il a tout fait. Une sage-femme venait de lâcher l’accouchement qu’elle était en train de faire, pour venir m’aider d’urgence… « Bébé boulet de canon » ; C’est comme ça qu’on m’a appelé, par la suite, à l’hôpital. J’ai mieux vécu cet accouchement sans péridurale que le premier… Je n’ai pas fait de baby-blues, contrairement au premier.
La rencontre de mon premier avec son petit frère, était formidable ! On a demandé à ma meilleure amie (et marraine du deuxième), de le porter, elle, et pas moi, lors de la première rencontre. On avait aussi prévu un cadeau pour lui, de la part de son petit frère (peut-être pour éviter, qu’il pense, qu’il n’aurait plus sa place). Il ne faut pas oublier qu’il n’avait que 18 mois… Ce n’est pas facile à cet âge, d’avoir papa et maman rien que pour lui, et dès le lendemain, devoir partager ses parents, car il y a un bébé en plus. Mais toutes nos craintes se sont envolées. Il a été un grand frère modèle et au petit soin pour son petit frère !!!

Comment s’est passé le retour à la maison avec 2 bébés à gérer ?
Je ne peux pas dire que j’ai été aussi patiente, avec mon deuxième, qu’avec le premier… Non, non impossible… On est très vite sur les nerfs, sans vraiment trop le maîtriser, entre : la fatigue, l’aînée à s’occuper qui est encore petit, le bébé qui demande toute mon attention… Les premiers mois n’ont pas été simples, je l’avoue… Mais, à partir du moment où j’ai mis mon deuxième dans la même chambre que son frère, il a fait miraculeusement ses nuits ! Moi qui ne voulais pas perturber le sommeil du grand…
On a mis du temps à prendre nos marques à 4, mais à partir du moment où on a trouvé le bon rythme, c’était vraiment top !
Maintenant, ce bébé surprise va bientôt avoir 6 ans ! Il a exactement 18 mois d’écart avec son grand frère, et ils sont tellement proche ! Ils s’aiment autant, qu’ils peuvent se chamailler !
Et c’est ainsi, que Floriane termine le récit de son histoire complètement folle, et émouvante.
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