Accouchement difficile, je ne veux pas vivre une autre grossesse {Marjorie}

Pour ce premier témoignage, je vais vous raconter l’histoire de Marjorie, 25 ans et maman d’une petite fille. Elle a vécu un accouchement difficile et à cause de cela, elle ne souhaite pas vivre une deuxième grossesse. Marjorie est mariée, elle est vidéaste, en auto-entreprise. Elle fait donc partit des mamans entrepreneures (force à elle) !

Photo personnelle de Marjorie enceinte

Son histoire est touchante et pleine de sincérité. C’est pourquoi, j’ai souhaité vous la partager. Car quand on rencontre des difficultés lors de sa première grossesse, cela peut bousculer, changer, les envies et les projets futurs…

Le podcast « Naturellement Beauté » où je raconte l’histoire et les témoignages de parents ordinaires, sans filtre et sans complexe.

Le témoignage de Marjorie :
J’ai vécu un accouchement difficile

La déroulement de sa grossesse :

Avant de parler de son accouchement, j’ai voulu en savoir plus sur son histoire. Je lui ai demandé si cet enfant était désiré, elle m’a répondu : « Oui, cet enfant était désiré. Cela a été très rapide. Je ne prenais déjà pas la pilule et disons qu’en à peine 2 mois d’essai, bébé était niché dans mon bidou ! »

Pour le coup tout a été très vite, et c’est énormément de bonheur et de joie pour ce couple qui souhaitait cet enfant ! Je comprends alors, que tout a très bien commencé. J’ai continué d’échanger avec elle, je lui ai posé des questions sur sa grossesse : comment s’est-elle passée ? As-tu aimé être enceinte ?

– La grossesse s’est très bien passée, à part sur la fin. Mais sinon, une bonne grossesse dans l’ensemble. J’ai aimé être enceinte, sauf à la fin, ça me pesait moralement, il me tardait d’accoucher.

Le récit de son accouchement difficile :

Maintenant que j’en sais un peu plus sur son histoire. Je lui ai demandé de me partager le récit de son accouchement difficile :

J’ai commencé à être surveillée environ 1 mois avant le terme, pour un problème de tension parfois élevée. 1 semaine avant mon terme, la gynécologue m’a donné le feu vert pour me déclencher (si je le souhaitais). Rien n’était obligé, mais j’ai accepté, car avec ce problème de tension et toutes ses surveillances, ça me pesait beaucoup moralement. Le terme était prévu le 19 Avril.

J’ai été déclenché le 18 avril, (déclenchement du coup qu’un jour avant le terme). Cette date était symbolique pour mon mari et moi, donc on en a décidé ainsi. Pour me déclencher, ils ont utilisé la technique des cotons, qu’ils m’ont posée à 9h du matin.

Tout est allé très vite… A 13h j’étais suffisamment dilaté, j’ai donc demandé la péridurale.

Rien qu’avec le début de son histoire, on comprend que le problème de tension qu’elle a rencontré à la fin de son 3eme trimestre, était un problème pour Marjorie. Elle commençait à mal vivre cette grossesse très médicalisée… Ce qui est effectivement, pas évident. Elle continue :

Arrive le moment d’accoucher, dernière prise relevée de la tension au moment d’expulser : 20.10… Inquiétude du côté du corps médical ! Je donne toutes mes forces pour tout ce qu’il reste à expulser, mais la tension ne descend pas en dessous de 16… Malgré tout, ça y est, ma fille est née ! J’ai pleuré bien sûr, je crois que j’étais dans un autre monde, dans notre bulle en famille. J’ai profité de ce moment. Mais revenons à la réalité, la tension est toujours présente malgré la délivrance. Ils m’ont laissé de 16h18, (heure d’accouchement), à 21h, en salle d’accouchement car la tension ne baissait pas… Heureusement j’ai pu rester avec ma fille et mon mari…

Une tension très élevée, peut provoquer des choses graves, pour la mère, comme pour l’enfant à naitre… Mais Marjorie a été forte et courageuse. Elle a réussi à accoucher par voie basse, malgré tout. Après la délivrance, le corps médical a autorisé son mari de rester près d’elle et de sa petite fille qui venait de naitre. Un moment de ressource pour elle, car ce problème était loin d’être terminé…

Finalement, ils m’ont mise en chambre, sous perfusion toute la nuit, grâce à ça, ma tension était stabilisée. Elle était autour des 12. Mon mari est resté la première nuit, mais devait sortir le lendemain à cause du Covid… Dès son départ, la tension est tout de suite remontée. J’avais beau être sous perfusion + cachet 3 fois par jour, je n’arrivais pas à descendre en dessous de 14.9 (ce qui est encore beaucoup…). Même entourée du personnel soignant pour me détendre, rien n’y faisait. J’ai faits toute une batterie de tests, mais impossible de détecter le problème…

Les jours passaient, et l’équipe soignante voyait bien que ça allait de plus en plus mal moralement… Je devais vivre ma nouvelle vie de mère, ma nouvelle vie de famille… Mais au lieu de ça, (même si j’étais très bien entourée), je me sentais « seule » à l’hôpital, avec un bébé a gérais et un souci de santé qui me fatiguait et qui me préoccupait… Le jeudi, ils ont décidé de me laisser une chance : si au contrôle de la tension j’avais 14.8 ou moins, je pouvais sortir. J’ai obtenu 14.8 tout pile. C’était une tension encore trop élevée, mais j’étais au courant et consciente des risques que je prenais… J’ai donc accepté de sortir. Je devais faire un contrôle de ma tension moi-même à mon domicile, et au moindre problème, je devrais retourner à l’hôpital. Finalement, ma tension était tous les jours entre 12 et 14, ils ont jugé que c’était bon. Mais tout a été noté dans mon dossier médical, avec bien évidemment une mise au courant des risques. Si jamais je souhaitais une autre grossesse : surveillance +++, risque de perdre le bébé, et même des risques assez graves, pour moi.

On imagine à travers son récit, que son séjour à l’hôpital n’a pas été très féerique, qu’elle « était » et se « sentait » seule… A cause du Covid, son mari ne pouvait pas revenir pour prendre soin d’elle et de sa fille. Elle n’a aussi reçu aucune visite à la maternité, ce qui n’a pas été dérangeant pour elle : « Personne n’est venue me rendre visite à la maternité et honnêtement, j’ai préféré… Déjà que j’avais de plus en plus de mal à gérer cette tension, si j’avais dû avoir un défilé de personne, je crois que je n’aurai jamais eu en dessous de 20 » … m’a t-elle confiait… Et je compatis énormément. Car quand on vit un accouchement difficile, avoir plusieurs personnes autour de soi, ce n’est pas de tout repos.

Le post-partum de Marjorie :

Après une semaine difficile à l’hôpital, avec des médecins et des examens toute journée, voici enfin le retour à la vrai vie. Elle a pu rentrer chez elle avec des consignes de santé et une surveillance médicale.

Quand je suis rentrée à la maison c’était un soulagement énorme. J’avais retrouvé mon mari et ça je crois que c’était le plus important. Concernant bébé on s’est très vite adapté, même si évidemment ce n’était pas tous les jours faciles. Il y a même des fois où j’avais l’impression de m’ennuyer, de ne pas l’aimer… Je ne pense pas avoir fait de réelle dépression, mais ça n’a pas été facile pendant un petit moment. Aujourd’hui tout va bien, on vient de fêter ces 1 an, et pour rien au monde je ne voudrais changer ma vie.

A travers ces paroles on sent que Marjorie a eu du mal à trouver sa place en tant que mère. C’est évidemment un chamboulement et parfois, l’amour ne vient pas tout de suite. Nous sommes toutes différentes. Marjorie a eu besoin de s’apprivoiser à sa nouvelle vie pour prendre conscience du changement. Au fil du temps elle a créé un lien avec sa fille, et aujourd’hui, elle se sent épanouie.

Pourquoi tu ne souhaites pas de 2ème enfant ?

Après un tel accouchement et un tel post-partum, on peut s’imaginer à quel point ça a pu être difficile et traumatisant. Et puis, avec les soucis de santé que l’accouchement lui a provoquée, j’ai bien compris que cela pourrait avoir un impact sur sa deuxième grossesse, et peut-être même, sur sa propre santé.

Alors je lui ai demandé : Quels sont les risques pour ta future grossesse, si tu décides d’en avoir une deuxième ? Quelles sont les raisons personnelles qui vous ont décidés à ne pas en avoir un 2 ème enfant, ton mari et toi ?

Avec mon problème de tension élevée, si je décide de vivre une deuxième grossesse, je devrais être surveillée en permanence, entre 3 et 4 fois par semaine minimum, (si la tension va bien, sinon ça sera plus…). Il y aussi des risques, si la tension est trop élevée, cela peut toucher le bébé, et je peux le perdre… Pour moi, il a des risques, même voire un décès… Les cas sont rares, heureusement. Mais la tension peut jouer sur le cœur, et je peux en mourir…

Elle rajoute :

Nous nous trouvons bien à 3, avec un enfant. On peut se consacrer à elle entièrement, sans qu’elle ne manque de rien, sans devoir tout diviser par deux. Bien sûr, une certaine éducation est mise en place, pour ne pas en faire un enfant gâté. Mais au moins, on souhaite lui offrir un bel avenir pour elle, sans se soucier d’un deuxième ou d’un troisième enfant… Surtout avec l’avenir vers lequel nous allons…

Et c’est sur ces mots qu’elle termine son histoire. C’est un témoignage touchant, rempli d’amour et de sincérité.

Carolane.

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2 réponses à « Accouchement difficile, je ne veux pas vivre une autre grossesse {Marjorie} »

  1. je comprends son choix, car même si aujourd’hui on est performant dans le suivi de la grossesse et de l’accouchement, le risque est élevé pour avoir un autre bébé, merci pour ce témoignage ! biz

    Aimé par 1 personne

    1. Exactement. Ce n’est pas évident quand les problèmes de santé sont important. Merci à toi pour l’avoir lu ! Gros bisous 😘

      Aimé par 1 personne

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